Yannick Vely 25/06/2021 Ă 2246, Mis Ă jour le 25/06/2021 Ă 2247 La bande-annonce du jour OSS 117 Alerte rouge en Afrique noire» de Nicolas Bedos, avec Jean Dujardin et Pierre Niney. Sortie le 4 aoĂ»t 2021. Le film sera projetĂ© en "DerniĂšre sĂ©ance" lors du Festival de Cannes 2021 le 17 juillet prochain. Le synopsis 1981. Hubert Bonisseur de la Bath, alias OSS 117, est de retour. Pour cette nouvelle mission, plus dĂ©licate, plus pĂ©rilleuse et plus torride que jamais, il est contraint de faire Ă©quipe avec un jeune collĂšgue, le prometteur OSS 1001. PublicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© Lire aussi OSS 117 Nicolas Bedos Ă Jean Dujardin "Ăa va, le Cary Grant de Melun ?"
En1981, OSS 117 revient pour une nouvelle mission. Il rencontre Serge, alias OSS 1001, un tout jeune agent bien diffĂ©rent de lui. Alors que ce dernier est envoyĂ© en mission en Afrique de lâOuest pour aider le dirigeant Koudjo Sangawe Bamba Ă mater des rebelles, Hubert est assignĂ© au traitement informatique des dossiers de l'agence. Mais lorsqu'OSS 1001 disparait, on
DĂ©bit de mitraillette et mots choisis, Fatou a le verbe qui fait mouche. Lors du Festival du film de Cabourg, le 13 juin © Vincent Capman / Paris Match 17/07/2022 Ă 0714, Mis Ă jour le 17/07/2022 Ă 2222 Une battante. Qui a dĂ©marrĂ© trĂšs fort, trĂšs jeune. Ă 20 ans, en 2001, elle crĂšve lâĂ©cran dans le tĂ©lĂ©film multi-primĂ© Fatou la Malienne ». Vingt ans aprĂšs, le cinĂ©ma la rattrape. Ă lâaffiche du troisiĂšme volet dâ OSS 117 », lâactrice incarne une femme de tĂȘte en lutte contre lâinjustice. Lâoccasion de dire son fait Ă Hubert Bonisseur de La Bath. Du sur-mesure. OSS 117 alerte rouge en Afrique noire» sera diffusĂ© ce dimanche 17 juillet Ă partir de 20h58 sur Canal + CinĂ©ma. Elle a le port altier dâune princesse et un visage de madone. Son regard, dâun noir profond, vous sonde lâĂąme autant quâil vous dĂ©fie. Fatou NâDiaye ressemble Ă ZĂ©phyrine, lâhĂ©roĂŻne quâelle interprĂšte aux cĂŽtĂ©s de Jean Dujardin dans le dernier OSS 117 » , Alerte rouge en lâAfrique noire ». Ă moins que ce soit ZĂ©phyrine qui ait beaucoup de Fatou en elle. ZĂ©phyrine, nous dit la comĂ©dienne, est une guerriĂšre investie dâune mission se dĂ©faire du patriarcat et de la domination coloniale. » Elle se trouve confrontĂ©e Ă Hubert Bonisseur de La Bath, lâagent OSS 117, qui incarne tout ce quâelle combat. Elle rĂ©alise que câest un con, dĂ©crypte Fatou sans dĂ©tour. Il en devient attachant, car il y a une chance quâil puisse apprendre. » Lâignorance est mĂšre de tous les maux », disait Rabelais. Y compris du racisme ordinaire, clame le film de Nicolas Bedos. Les dialogues piquent un peu, reconnaĂźt Fatou, mais câest du dixiĂšme degrĂ©. Ils font rĂ©flĂ©chir, et tout ce qui fait rĂ©flĂ©chir fait avancer ça participe Ă lâĂ©ducation. » La xĂ©nophobie ? En tant que femme noire, bien sĂ»r que jây ai Ă©tĂ© confrontĂ©e, reconnaĂźt-elle. Mais je ne veux pas en ĂȘtre victime. Se sentir victime dĂ©clenche la colĂšre. Et la colĂšre, si elle nâest pas transformĂ©e en action, est un sentiment qui tache et ne me va pas au teint. ». Cash et cĂ©rĂ©brale, elle dit ce quâelle a sur le cĆur. Quitte Ă Ă©corcher avec humour, souvent, et repartie, toujours, comme pour un one-woman-show. La suite aprĂšs cette publicitĂ© Sur le toit du Grand HĂŽtel Cabourg-MGallery. Mes racines, je les porte en moi. Le mĂ©tissage culturel est une richesse. » © Vincent Capman / Paris Match NĂ©e Ă Saint-Louis, au SĂ©nĂ©gal, Fatou arrive en France Ă lâĂąge de 6 ou 7 ans ». Sa mĂšre, une femme libre et forte », sâinstalle Ă Paris. Elle faisait partie de tous ces gens qui travaillaient beaucoup sans considĂ©ration ni respect, raconte Fatou. Lâinjustice est quelque chose que je ne peux pas souffrir. » Est-ce pour changer le cours du monde quâelle est devenue comĂ©dienne ? Non, rĂ©torque-t-elle. AprĂšs avoir vu âSinginâ in the Rainâ enfant, je voulais danser, chanter et jouer, mais je ne pensais pas que câĂ©tait un mĂ©tier. Quand lâoccasion sâest prĂ©sentĂ©e, ça sâest fait instinctivement. » Au lycĂ©e, lâadolescente voulait devenir interprĂšte ou ethnologue⊠Corps sculptural et personnalitĂ© magnĂ©tique, elle est repĂ©rĂ©e Ă 17 ans par lâassistant dâOliviero Toscani, le photographe des campagnes de Benetton. Sa premiĂšre photo La veuve noire », pour le magazine Elle », avec Toscani. Par la suite, elle pose pour Vogue », sous lâĆil de Paolo Roversi, notamment avec Naomi Campbell. La suite aprĂšs cette publicitĂ© Petite, elle sâidentifiait Ă Rita Hayworth comme Ă Sidney Poitier. Homme, femme, Blanc, Noir, quelle importance?Câest dans un magazine de mode que la directrice dâun casting, Meiji UâTumsi, tombe sous son charme. Elle la prĂ©sente au rĂ©alisateur Daniel Vigne, qui cherche une jeune fille pour son tĂ©lĂ©film Fatou la Malienne ». FrappĂ© par sa beautĂ© et par lâintensitĂ© quâelle dĂ©gage, il la choisit pour ĂȘtre cette Malienne mariĂ©e de force. Ă 20 ans, Fatou se jette Ă lâeau, sans avoir pris un cours de théùtre. Le tĂ©lĂ©film rĂ©colte le Fipa dâor de la meilleure fiction. Elle joue dans AstĂ©rix et ObĂ©lix mission ClĂ©opĂątre », dâAlain Chabat, puis dans Un dimanche Ă Kigali », de Robert Favreau, qui lui vaudra un prix dâinterprĂ©tation au festival de Marrakech. Elle sera Ă©galement lâhĂ©roĂŻne de la sĂ©rie Tropiques amers » qui, en 2007, traite de lâesclavage aux Antilles françaises. Mais son rĂȘve est de jouer des personnages lambda sans rapport avec ses origines⊠Elle revendique le droit de ne pas [se] laisser Ă©tiqueter ». Avec Jean Dujardin dans OSS 117. Alerte rouge en Afrique noire » sortie le 4 aoĂ»t. © DR Petite, elle sâidentifiait Ă Rita Hayworth comme Ă Sidney Poitier. Homme, femme, Blanc, Noir, quelle importance ? Mes racines, je les porte en moi. Le mĂ©tissage culturel est une richesse. Je ne veux pas le porter comme un fardeau ! » De guerre lasse, elle sâĂ©loigne du cinĂ©ma. La vie lui offre un autre cadeau une petite fille, Anya. Câest elle qui mâa choisie pour ĂȘtre sa maman », assure-t-elle avec un brin de fiertĂ© dans la voix et beaucoup dâĂ©tincelles dans les yeux. Anya a 6 ans, mais elle lui attribue la sagesse dâune centenaire. Je lui transmets des choses, je lâaide Ă grandir, mais elle mâapprend aussi et mâinspire. Quand je suis sur scĂšne et que je me sens en difficultĂ©, je me pose la question âQuâest-ce quâelle ferait ? Que lui dirait son instinct ?â » La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© Se sentir victime dĂ©clenche la colĂšre, un sentiment qui ne me va pas au teint»Câest en suivant le sien que Fatou a remis les pieds sur un plateau de tournage, celui dâ Un ange », du Belge Koen Mortier. Elle y campe une prostituĂ©e sĂ©nĂ©galaise. Jâavais mĂ»ri, grandi, explique-t-elle. Dix ans plus tĂŽt, je nâaurais pas acceptĂ© ce film. Jâai discutĂ© avec le rĂ©alisateur, qui a acceptĂ© ma vision du personnage. Ăa mâa rĂ©conciliĂ©e avec le cinĂ©ma⊠» Fatou rĂȘve aujourdâhui de comĂ©die musicale et de science-fiction. Mieux, elle adorerait se glisser dans la peau dâune mĂ©chante La cruautĂ© et la monstruositĂ© sont terriblement humaines ! » Maquillage Christian Dior Parfums. Coiffure Nadeen Mateky/Franck Provost. Stylisme Imane Ayissi.
OSS117, ALERTE ROUGE EN AFRIQUE NOIRE Un film de Nicolas Bedos, avec Jean Dujardin, Pierre Niney, Fatou N'Diaye. SYNOPSIS. 1981. Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, est de retour. Pour cette nouvelle mission, plus délicate, plus périlleuse et plus
Nicolas Bedos - France 2021 1h56mn - Avec Jean Dujardin, Pierre Niney, Fatou NâDiaye... Allez ne faites pas les bĂ©gueules, vous avez toujours rĂȘvĂ© petit dâĂȘtre espion, dâavoir une voiture amphibie ou une montre explosive. Beaucoup dâentre vous ont rĂȘvĂ© dâĂȘtre Sean Connery nettement moins Roger Moore ou plus rĂ©cemment Daniel Craig. Moi je rĂȘvais dâĂȘtre au KGB et de coincer Bond mais tout le monde nâa pas eu des parents communistes. Mais personne nâa rĂȘvĂ© dâĂȘtre Hubert Bonnisseur de la Bath. HBB pour simplifier la lecture câest OSS 117, espion français créé dans les annĂ©es 50, par un certain Jean Bruce et adaptĂ© au cinĂ©ma dans deux prĂ©cĂ©dents opus par le jubilatoire Michel Hazanavicius. OSS 117 en dehors du costume et du sourire carnassier censĂ© plaire aux dames câest tout de mĂȘme le beau Jean Dujardin qui lâincarne a toutes les qualitĂ©s inverses de James Bond il est dĂŽtĂ© dâune bĂȘtise insondable mais dâune chance insolente qui seule lui permet de sortir des pires situations, accumule les blagues sexistes et racistes et comprend aussi bien la gĂ©opolitique qui devrait le prĂ©occuper vu son mĂ©tier, quâun spectateur de Cyril Hanouna ou de Pascal Praud. Les aventures pathĂ©tiques mais rebondissantes de lâagent OSS 117 avaient dĂ©jĂ beaucoup fait rire lors des deux premiers opus. Mais OSS a vieilli et nous arrivons au dĂ©but des annĂ©es 80, plus aussi fringant, dĂ©sormais devenu un peu ringard et un peu encombrant alors que ses supĂ©rieurs supportent de moins en moins son cĂŽtĂ© rĂ©ac old school. Et notre ami va ĂȘtre envoyĂ© en Afrique, ou devrait-on dire en Françafrique, dans un de ces pays qui aprĂšs la dĂ©colonisation a Ă©tĂ© mis en coupe rĂ©glĂ©e par le gouvernement français afin que notre grand pays continue de faire fructifier ses intĂ©rĂȘts Ă©conomiques grĂące Ă des dictateurs corrompus, une pratique que Mitterrand sut bien hĂ©riter de VGE. Mais voilĂ que quelques rebelles politiquement conscientisĂ©es osent perturber tout ça. Et on va envoyer OSS affublĂ© dâun jeune nouveau plus frais, plus moderne, incarnĂ© par Pierre Niney. Au delĂ des gags de situation autour de la confrontation des gĂ©nĂ©rations et des gags lĂ©gendaires autour du racisme larvĂ© de notre agent, Nicolas Bedos qui a repris le flambeau a magnifiquement rĂ©ussi Ă glisser une satire politique et acide dâun systĂšme qui perdure encore aujourdâhui, et il serait idiot de ne voir dans ce troisiĂšme opus quâune comĂ©die gros calibre. Et le duo dâacteurs fonctionne Ă plein, alors ne vous privez pas.
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de Nicolas Bedos France / 2021 / 1h56 Avec Jean Dujardin, Pierre Niney, Fatou NâDiaye, Natacha Lindinger 1981. Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, est de retour. Pour cette nouvelle mission, plus dĂ©licate, plus pĂ©rilleuse et plus torride que jamais, il est contraint de faire Ă©quipe avec un jeune collĂšgue, le prometteur OSS 1001.
DansAlerte Rouge en Afrique Noire, on retrouve avec plaisir lâhumour dĂ©calĂ© et politiquement incorrect du personnage dâHubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, interprĂ©tĂ© par lâunique Jean Dujardin. La Presse En image OSS 117 : Alerte Rouge en Afrique Noire ©
Ce quâil faut voir en salles LâĂVĂNEMENTOSS 117 ALERTE ROUGE EN AFRIQUE NOIRE â
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âââ De Nicolas Bedos Lâessentiel Le troisiĂšme volet des aventures dâHubert Bonnisseur de la Bath, moins dĂ©bridĂ© que les deux premiers, nous a laissĂ© sur notre faim. Dire quâon attendait le retour dâOSS 117 avec impatience tient de lâeuphĂ©misme ! On le retrouve cette fois- ci au dĂ©but des annĂ©es 80 pour une mission en Françafrique oĂč il se retrouve de plus contraint de faire Ă©quipe avec un jeune collĂšgue 0SS 1001. Nicolas Bedos succĂšde derriĂšre la camĂ©ra Ă Michel Hazanavicius. LâĂ©lĂ©gance de sa mise en scĂšne nâest jamais prise en dĂ©faut pas plus que la composition impeccable de Jean Dujardin et sa complicitĂ© avec le rookie Pierre Niney. Et pourtant quelque chose cloche. Le fait que le scĂ©nario semble faire suivre chaque vanne audacieuse ou gonflĂ©e sur lâAfrique et les Africains par une scĂšne qui ressemble Ă une justification ou une excuse. Est-ce lâĂ©poque qui a changĂ© et conduit Ă sâauto- censurer pour ne pas crouler sous les polĂ©miques ou le bad buzz ? Alerte rouge en Afrique noire avance en tout cas avec un frein Ă main. Le rĂ©sultat nâest en rien dĂ©sagrĂ©able mais en- deçà du film quâon avait espĂ©rĂ©. Thierry Cheze Lire la critique en intĂ©gralitĂ© PREMIĂRE A AIMĂ DE BAS ETAGE â
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ââ De Yassine Qnia Le rĂ©sumĂ© de ce premier long mĂ©trage tient en une phrase Mehdi, un petit voyou trentenaire dont les cambriolages avec ses complices rapportent de moins en moins, tente de reconquĂ©rir la mĂšre Souheila Yacoub, Ă©patante de son petit garçon. Mais de cette phrase, Yassine Qnia - tire un film infiniment romanesque dont la modestie revendiquĂ©e traduit avec superbe la pudeur de son personnage principal. De bas Ă©tage est la chronique dâune impasse annoncĂ©e. OĂč comment ce Mehdi qui veut tout contrĂŽler dans sa vie comme dans celle de ses proches perd prĂ©cisĂ©ment peu Ă peu le contrĂŽle et va ĂȘtre le dernier Ă sâen rendre compte. Nulle trace ici de spectaculaire tant dans la description des cambriolages que dans celle du quotidien dâAubervilliers oĂč se dĂ©roule lâintrigue. Yassine Qnia ne juge pas plus quâil nâexcuse, il donne simplement Ă voir comment emprunter les chemins qui paraissent les plus simples â passer du temps avec la femme quâil aime et leur fils quâil chĂ©rit â se rĂ©vĂšle impossible quand on est formatĂ© par lâidĂ©e que tout travail » normal rapportera moins et lâenfermera plus que lâillĂ©galitĂ©. Le tout portĂ© par un formidable acteur quâon est heureux de voir pour la premiĂšre fois porter tout un rĂ©cit sur ses Ă©paules Soufiane Guerrab Patients. Thierry Cheze Lire la critique en intĂ©gralitĂ© MESSE BASSE â
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ââ De Jean- Baptiste Drapeau AprĂšs la mort de sa mĂšre, Julie quitte sa campagne natale pour aller sâinstaller dans une petite ville de province et suivre des Ă©tudes dâaide-soignante. Sur place, elle trouve une chambre Ă louer dans la grande maison dâElisabeth, veuve depuis prĂšs de 20 ans. Lâharmonie des premiers jours va vite laisser la place Ă un climat plus Ă©trange entre ces deux femmes, fuyant chacune, Ă leur maniĂšre, la rĂ©alitĂ©. Elisabeth qui refuse dâadmettre la mort de son mari, Julie qui nâenvisage lâamour quâabsolu. Car, entre elles, va se dresser un troisiĂšme personnage. Victor, le mari dĂ©funt dâElisabeth Ă qui celle- ci parle comme sâil Ă©tait toujours en vie avant de matĂ©rialiser sa prĂ©sence par un mannequin de cire qui va finir de faire basculer le rapport entre les deux femmes devenant peu Ă peu rivales. Le drame bourgeois quitte alors les rives du rĂ©alisme pour voguer dans un mĂ©lange dâonirisme et dâangoisse. Mais si cette ambivalence fonctionne de maniĂšre aussi fluide, câest aussi grĂące Ă la part laissĂ©e Ă ses deux magnifiques interprĂštes, Jacqueline Bisset et Alice Isaaz. Elles maintiennent intact ce lien avec une certaine rĂ©alitĂ© romanesque, renforçant par ricochet toute lâambiguĂŻtĂ© recherchĂ©e par un cinĂ©aste qui confirme aprĂšs Just Philippot La NuĂ©e et les frĂšres Boukherma Teddy la vigueur de cette nouvelle gĂ©nĂ©ration du cinĂ©ma de genre made in France. Thierry Cheze Lire la critique en intĂ©gralitĂ© NADIA BUTTERFLY â
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ââ De Pascal Plante C'est un moment de bascule passionnant et marquĂ© dâune violence sourde. L'approche de la fin de carriĂšre d'un grand sportif et la peur de l'horizon incertain qui se rapproche aprĂšs des annĂ©es tendues vers un unique but aller plus vite, plus haut, plus fort que ses adversaires. La quasi- totalitĂ© d'entre eux refusant de lâĂ©voquer au moment oĂč il se produit, le cinĂ©ma doit donc, pour le raconter, passer par la fiction. Avec lâexigence qu'elle soit extrĂȘmement documentĂ©e. C'Ă©tait le cas voilĂ peu de lâexcellent CinquiĂšme set. Et c'est Ă ce que s'emploie tout aussi remarquablement Pascal Plante avec ce film labellisĂ© Cannes 2020. Lui s'intĂ©resse Ă la nage papillon. A 23 ans, son hĂ©roĂŻne Nadia impressionnante Katerine Savard a dĂ©cidĂ© de prendre du recul aprĂšs les JO pour se consacrer Ă ses Ă©tudes de mĂ©decine. Plante dĂ©crit le temps douloureux des sĂ©parations avec sa coach, ses coĂ©quipiĂšres du relais... Ces ultimes soirĂ©es oĂč on se lĂąche un peu plus, en se sentant libre de balancer ss quatre vĂ©ritĂ©s sur la relation entre sportives - oĂč la compĂ©tition et le narcissisme rendent impossible la profondeur de la sororitĂ© affichĂ©e â comme de s'autoriser quelques substances festives interdites. Plante raconte ce sas de dĂ©compression en distillant de jolies parenthĂšses poĂ©tiques sa maniĂšre de jouer avec les motifs de l'eau dans des scĂšnes dâun rĂ©alisme jamais pris en dĂ©faut. Sa mise en scĂšne discrĂšte laisse toute la place Ă cette tragi-comĂ©die humaine oĂč ceux qui continuent ne veulent pas entendre celle qui s'en va. Pour ne pas se projeter dans ce moment Ă terme inĂ©vitable. Thierry Cheze AMERICAN NIGHTMARE 5 SANS LIMITES â
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ââ De Everardo Gout Et si une fois la Purge 12 heures durant lesquels tous les crimes sont autorisĂ©s annuelle passĂ©e, des dizaines de milliers de timbrĂ©s refusaient de revenir au monde normal » et en profitaient pour essayer dâĂ©radiquer tous les immigrĂ©s prĂ©sents sur le sol amĂ©ricain ? TournĂ© durant le mandat de Donald Trump, ce cinquiĂšme volet dâAmerican Nightmare - imaginĂ© comme une dystopie - rĂ©sonne Ă©trangement depuis lâattaque du Capitole. Le high concept amusant des dĂ©buts de la franchise laisse dĂ©sormais place Ă un futur pas tout Ă fait improbable, oĂč les suprĂ©macistes blancs prennent le pouvoir par les armes. On y suit un couple de Mexicains installĂ©s aux Ătats-Unis et une riche famille propriĂ©taire dâun ranch, forcĂ©s de sâunir pour tenter de rejoindre le Mexique, qui accepte durant quelques heures dâaccueillir les rĂ©fugiĂ©s amĂ©ricains !. Un renversement assez fascinant qui a le bon goĂ»t de tenir jusquâĂ la derniĂšre scĂšne, et fait passer le jeu de massacre habituel au second plan. Le scĂ©nario de James DeMonaco crĂ©ateur de la saga slalome astucieusement entre les clichĂ©s, dommage que le rĂ©alisateur Everardo Gout peine Ă retranscrire visuellement la tension et lâampleur de la situation. Cependant pas de quoi fuir cet ultime ? volet, qui a le mĂ©rite de revivifier une franchise quâon pensait exsangue aprĂšs quatre films et une sĂ©rie. François LĂ©ger POUR LâETERNITE â
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ââ De Roy Andersson Le temps passe Ă une vitesse folle » constate lâun des personnages de Pour lâĂ©ternitĂ© â ce qui fera sans doute beaucoup rire les dĂ©tracteurs de Roy Andersson, ceux qui trouvent que le temps, justement, ne passe jamais aussi lentement que dans les films du SuĂ©dois philosophe. Lâauteur de Chansons du deuxiĂšme Ă©tage redĂ©ploie ici son dispositif habituel longs plans- sĂ©quences exprimant lâabsurditĂ© de lâexistence, cadres fixes, dominante de beige⊠La nouveautĂ©, câest cette voix- off fĂ©minine celle dâun ange ? qui plane sur ces saynĂštes dĂ©primantes et leur confĂšre une grĂące inĂ©dite. Car derriĂšre lâimplacable constant de la finitude et la vanitĂ© des choses, Roy Andersson nous dit quâil y a de la beautĂ© et de la grandeur partout, mĂȘme dans les situations les plus pathĂ©tiques. Il suffit de bien regarder. Et pour ça, oui, il faut accepter de prendre son temps⊠FrĂ©dĂ©ric Foubert LE SOUPIR DES VAGUES â
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ââ De KĂŽji Fukada Il revisite L'Etranger mystĂ©rieux de Mark Twain en sâessayant Ă un Hiroshima mon amour en IndonĂ©sie oĂč le tsunami remplace le motif de la bombe atomique. Tout KĂŽji Fukada tient dans cette idĂ©e du mĂ©lange des genres pour explorer de maniĂšre Ă chaque fois diffĂ©rente la thĂ©matique qui lâobsĂšde l'idĂ©e de la connaissance de soi qui passe Ă travers celle de l'autre. AprĂšs le thriller L'InfirmiĂšre, la comĂ©die sociale HospitalitĂ©, place au conte poĂ©tique oĂč une Japonaise part Ă la recherche de ses racines en rendant visite Ă sa famille installĂ©e Ă Sumatra, ravagĂ©e 10 ans plus tĂŽt par un tsunami. Et oĂč elle rencontre un homme mystĂ©rieux, retrouvĂ© sur la plage et qui commence Ă accomplir des miracles. Figure christique ou symbolique de l'animisme cher aux Japonais ? Le Soupir des vagues inspire plus de questions qu'il n'apporte de rĂ©ponses mais laisse le spectateur libre de choisir sa piste pour l'explorer. Une bulle de poĂ©sie. Thierry Cheze Retrouvez ces films prĂšs de chez vous grĂące Ă PremiĂšre Go PREMIĂRE A MOYENNEMENT AIMĂ ICE ROAD â
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âââ De Jonathan Hensleigh ScĂ©nariste dâUne journĂ©e en enfer, Jumanji ou Rock, Jonathan Heinsleigh est passĂ© Ă la rĂ©alisation en 2004 avec The Punisher, suivi depuis de Welcome to the jungle et Bulletproof gangster, sortis directement en DVD en France. Son quatriĂšme long a, lui, droit aux grands Ă©crans chez nous, bien que dispo sur Netflix de lâautre cĂŽtĂ© de lâAtlantique. Il nous conduit dans le Grand Nord canadien oĂč, aprĂšs lâeffondrement dâune mine de diamants qui piĂšge 30 hommes en sous- sol, trois conducteurs de camion expĂ©rimentĂ©s deux hommes et une femme, incarnĂ©s par Liam Neeson, Laurence Fishburne et Amber Midthunder vont tenter dâacheminer sur place le matĂ©riel nĂ©cessaire au sauvetage de ces mineurs. Une expĂ©dition oĂč ils mettent leurs propres vies en jeu car elle nĂ©cessite de conduire sur la route de glace â qui donne son titre au film â couvrant la quasi- totalitĂ© du lac Winnipeg et menaçant de fondre Ă chaque instant. Cet hommage assumĂ© au Salaire de la peur de Clouzot fonctionne parfaitement dans toutes les scĂšnes dâaction pure, de suspense sur glace. HĂ©las, Heinsleigh a tenu Ă y ajouter une histoire de mĂ©chants â forcĂ©ment mĂ©chants â propriĂ©taires de cette mine qui avec lâaide de leur mĂ©chante compagnie dâassurance â forcĂ©ment mĂ©chante â va tout faire pour que les mineurs meurent sans rĂ©vĂ©ler le deal quâils avaient fait Ă certains dâentre eux pour gagner en rentabilitĂ© en mettant leurs vies en danger. Ces course- poursuites- lĂ , vues et revues en bien plus spectaculaires, abĂźment dans la derniĂšre ligne droite la tension et les rebondissements malins de la premiĂšre partie. Dommage Thierry Cheze DREAM HORSE â
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âââ De Euros Lyn Dans son petit village gallois, la vie sâĂ©coule paisiblement pour Jon Vokes entre ses doubles jobs de caissiĂšre le jour et de serveuse dans le pub local la nuit et un mariage oĂč la passion a disparu depuis bien longtemps. Trop paisiblement. Alors pour sâen affranchir, elle va dĂ©cider de se lancer dans une aventure sortant prĂ©cisĂ©ment des sentiers battus fonder avec les habitants de son village un syndicat ouvrier pour acheter une jument, la faire saillir par un Ă©talon et faire du poulain qui va naĂźtre, Dream Alliance, un crack des hippodromes. Câest donc cette histoire a priori rocambolesque et pourtant bel et bien vraie que le gallois Euros Lyn rĂ©alisateur de nombreux Ă©pisodes de Dr Who a choisi de raconter pour son premier long mĂ©trage, sorte de croisement entre Pur- sang, la lĂ©gende de Seabiscuit et Les Virtuoses. Le rĂ©cit sây dĂ©roule certes hĂ©las sans grande surprise au fil de rebondissements quâon voit venir de loin jusquâĂ une fin forcĂ©ment heureuse. Mais cela ne gĂąche pas le plaisir pris devant cette comĂ©die sociale britannique et ses personnages fauchĂ©s et mal fagotĂ©s qui vont aller dĂ©fier les propriĂ©taires trĂšs chics et friquĂ©s des concurrents de Dream Alliance. Une vengeance du pot de terre contre le pot de fer qui doit aussi beaucoup Ă la toujours impeccable Toni Collette dans le rĂŽle central. Thierry Cheze LA MORT DU CINEMA ET DE MON PERE AUSSI â
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âââ De Dani Rosenberg On ne niera pas lâambition de lâisraĂ©lien Dani Rosenberg pour son premier long mĂ©trage. Celui dâun double mĂ©lange. Entre fiction et documentaire. Entre une rĂ©flexion sur la crĂ©ation artistique et un journal intime. Il y raconte lâhistoire dâun jeune rĂ©alisateur souhaitant diriger pour son nouveau projet son pĂšre qui tombe gravement malade. Et, en parallĂšle, Rosenberg filme son propre pĂšre, lui-mĂȘme malade et refusant que sa fin de vie programmĂ©e soit fixĂ©e sur pellicule. Le tout entrecoupĂ©e de films de familles de Rosenberg et de lâangoisse nĂ©e dâune menace dâune attaque militaire iranienne sur Tel- Aviv. La Mort du cinĂ©ma et de mon pĂšre aussi est riche donc mais aussi relativement confus. On devine ce que Rosenberg ambitionne Ă travers ces rĂ©cits entremĂȘlĂ©s une allĂ©gorie de cette sociĂ©tĂ© israĂ©lienne ballotĂ©e entre angoisses bel et bien rĂ©elles et paranoĂŻa et oĂč la vie politique se rĂ©vĂšle aussi tourmentĂ©e que les relations familiales. Mais tout cela reste par trop thĂ©orique sans quâon y retrouve par exemple la puissance cinĂ©matographique dont peut faire montre son compatriote Nadav Lapid primĂ© Ă Cannes en 2021 avec Le Genou dâAhed sur un exercice similaire. Thierry Cheze LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS â
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âââ De Samuel Tourneux Parmi les nombreuses adaptations sur le grand et petit Ă©cran du Tour du monde en 80 jours de Jules Verne, lâanimation avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© de la partie avec un long mĂ©trage australien en 1972 et une sĂ©rie nippo- espagnole qui avait fait les belles heures des aprĂšs- midi des gamins des annĂ©es 80. Auteur de plusieurs courts mĂ©trages avec les Minions, Samuel Tourneux sây emploie Ă son tour pour son premier long mĂ©trage⊠en mode animalier. Passepartout est en effet un ouistiti naĂŻf, fils dâune maman surprotectrice qui lâempĂȘche de rĂ©aliser son rĂȘve partir Ă lâaventure Ă travers le globe. Jusquâau jour il va se retrouver dans les valises de Phileas⊠Frog, explorateur vanneur et arnaqueur partant relever un pari Ă plusieurs millions Ă©tablir le nouveau record du tour du monde en 80 jours ! Le jeu de mots Fogg/ Frog donne le ton du film une comĂ©die sympathique rĂ©servĂ©e aux plus jeunes qui, sans rĂ©volutionner lâanimation, propose un spectacle tonique avant hĂ©las de sacrifier dans sa derniĂšre ligne droite aux canons du film familial classique - bonne morale finale, inĂ©vitable chorĂ© sur une chanson pĂ©nible⊠â auxquels on avait pourtant pensĂ© Ă©chapper, vu la maniĂšre dont Tourneux avait semblĂ© tourner en dĂ©rision tous ces codes jusque lĂ . Thierry Cheze SECRET DE FAMILLE â
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âââ De Cristiane Oliveira Joana, 13 ans, vit ses premiers Ă©mois dâadolescente et a besoin de percer le mystĂšre de sa grand-tante, Rosa pourquoi cette femme qui lui servait de boussole dans une famille compliquĂ©e, est-elle morte vierge ? Une obsession comme point de dĂ©part de ce joli rĂ©cit dâapprentissage, dans lequel Joana va jongler avec ses pulsions, le deuil, les prĂ©jugĂ©s, son Ă©ducation religieuse et surtout ses espoirs, fracassĂ©s contre un BrĂ©sil en mutation mais encore incapable dâaccepter ses contradictions. Comment devenir soi-mĂȘme ? », interroge en creux ce film aussi doux que violent, peut-ĂȘtre un peu trop contemplatif pour son propre bien. François LĂ©ger Les Sentiers de lâoubli ** De Nicol Ruiz Benavides Dans la campagne chilienne, une femme ĂągĂ©e, dont le mari vient de mourir, tombe amoureuse de sa nouvelle voisine, chanteuse dans un bar appelĂ© Porvenir LâAvenir. Au grand dam de sa fille et des commĂšres du voisinage⊠Dans la lignĂ©e du rĂ©cent Deux de Filippo Meneghetti, Les Sentiers de lâoubli propose une histoire dâamour entre femmes septuagĂ©naires, Ă©lĂ©gamment filmĂ©e, dans un mĂ©lange de naturalisme et de stylisation, bordĂ© par les fantasmes et le fantastique. On aime ce cabaret au bout dâun pont dont on se demande un instant sâil nâexiste pas que dans lâimagination des personnages, et surtout lâidĂ©e que ce bout de province ordinaire est rĂ©guliĂšrement survolĂ© par des ovnis ! â une allĂ©gorie du sentiment quâont ces femmes sâĂ©mancipant au soir de leur vie dâĂȘtre des extra-terrestres. Mais le rythme du film, trĂšs indolent, et les pĂ©ripĂ©ties, assez convenues, auraient gagnĂ© Ă ĂȘtre un peu musclĂ©s. FrĂ©dĂ©ric Foubert Et aussi Fendas de Carlos Segundo Tom Medina de Tony Gatlif
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